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LADAKH - Tso Kar et Tso Moriri

5 septembre 2006

INTRODUCTION

Nous cherchions un treck un peu hors des sentiers battus, faisable en 3 semaines avec des sommets pas trop techniques et facilement accessibles sur le chemin.
Après le Chili l'automne dernier, nous voulions changer de continent.
En été, le continent indien et le Népal sont arrosés par la mousson, sauf l'extrème Nord de l'inde, abrité derrière l'Himalaya indien.
Internet aidant, notre choix s'est porté sur un treck peu parcouru, figurant sur le guide Olizane Ladakh-Zanskar et envisagé par Paulo, guide de Haute Montagne à La Grave(05). Nous profitons de l'occasion pour le remercier des tuyaux qu'il nous a donnés avant notre départ.

Le choix est fait, les billets d'avion réservés, et le 13 juillet c'est le départ.

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5 septembre 2006

LOCALISATION, ITINERAIRE et PRESENTATION

-LOCALISATION

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-ITINERAIRE

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-PRESENTATION
Nous n'avions que deux références :
- Carte Ladakh-Zanskar Sud au 1/150000-éditions Olizane.
- Guide Ladakh-Zanskar de Ch. GENOUD et Ph. CHABLOZ éditions Olizane.
Dans tout ce qui suit :
- Les altitudes (exprimées en mètres), coordonnées et noms sont en premier lieu ceux de la carte, et éventuellement complétés par ceux du guide.
- Les temps indiqués pour  les étapes incluent les arrêts divers.
Le treck se déroule à des altitudes relativement élevées. Point le plus bas 4600, col le plus haut 5780 ; sommets au programme 6200 et 6600.
Deux parties :
- Du lac Tso Kar à Korzok(lac Tsomoriri), relativement parcouru jusque Gyama barma
- De Korzok(lac Tsomoriri) à Sumdo en passant à l'Est du chaînon du Chamser et le Sumdo La.
Cette partie est très peu parcourue pour plusieurs raisons :
- On est très près de la frontière avec le Thibet(donc la Chine). Cette zone tampon est interdite aux touristes. Attention aux erreurs d'itinéraires. La présence militaire est forte dans les vallées.
- Le passage le plus commode, pour éviter Nyoma interdit aux touristes, est le Sumdo La , mais son altitude(5780) peu le rendre impraticable s'il neige et à ce moment là, il faut redescendre sur Nyoma et subir toutes les tracasseries imaginables avec les militaires en poste.
Sur la carte il y a un autre tracé par deux autres cols(Nechung la-4720 et ? la-5250) mais étant à l'amont de Mahe, il doit être en zone interdite. La carte et le guide ne semblent pas d'accord sur le tracé.
- Cette région a été ouverte au tourisme relativement récemment et les agences locales rechignent encore à y aller.

note : la légende d'une photo suivie d'une * signifie qu'elle peut être agrandie en cliquant dessus.

5 septembre 2006

PARTICIPANTS

NOUS :
Martine et Daniel TRICHOT, les mêmes qu'à l'Ojos de Salado.

L'EQUIPE LOGISTIQUE :
Le guide : TAGPA, né à Leh, 20 ou 23 ans(nous n'avons pas su exactement)
Le cuisinier : PEMBA sherpa, originaire du Sikhim, 34 ans, super organisé et bon cuistot
Les horsemen : le premier(Tso Kar=>Korzong) URGAN, originaire de Korzong, du métier, efficace, nous a  abandonné pour conduire sa femme enceinte à Leh.
                     le second(Korzong=>Sumdo) KURZEN, jeune, pas très fute fute.
Les chevaux : au nombre de 5, nous n'avons pas les noms. Frêles mais costauds. Ils ont tenu le coup.

5 septembre 2006

AU FIL DES JOURS - le voyage aller et l'acclimatation

- 14 juillet -
voyage LYON => PARIS => DELHI
Daniel a oublié ses chaussures de montagne. Super. Il lui reste des chaussures de treck cramponnables. Il fera avec.
Pour info: corde et mousquetons ont été refusés en bagage cabine à Lyon. Discussions pour faire accepter le surpoids en soute.
A Delhi, petite nuit dans l'aéroport domestique entre 0h00 et 5h00; Il paraît qu'il y a des chambres correctes(cf. Le Routard). Pas cherchées.

- 15 juillet - Leh
DELHI => LEH : vol à 6h30 du matin. 1h30 de vol, beau temps.
Prise de contact avec l'agence et dodo réparateur à l'Hôtel. Après midi flâneur dans Leh. Jambes lourdes, l'altitude(3500) et les 30 heures de voyage se font sentir.

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- 16 juillet - Leh
L'acclimatation se poursuit avec une viste des monastères à l'aval de Leh.

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vallée de l'indus à l'aval de Leh*

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                                                                   Likir

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                                                                  Rizong*

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Alchi

Retour à Leh.
Achat de chaussures légères pour traverser les torrents(conseillé).
En fin d'après midi, 1ers contacts avec le guide qui doit nous accompagner. Nous nous apercevons que l'agence n'a pas trop préparé. De plus, elle nous impose un guide alors que nous n'en voulions pas. Le guide ne connaît pas le terrain après le lac Tsomoriri. On nous déconseille ce coin. Il paraît qu'il n'y a pas d'eau(indiqué également dans le guide Olizane), que c'est difficile. L'agence n'a pas de tente de montagne, heureusement, nous avons la nôtre. Ca commence à nous inquiéter un peu mais nous maintenons notre objectif.

- 17 juillet - Leh
Encore un jour calme avec de petites marches et des grimpettes courtes pour visiter les monastères à l'amont de Leh.

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Shey

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Tiktse*

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                                                                 Hemis*

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Hemis

Réunion d'organisation finale avec l'agence.
En fin de soirèe, visite surprise, le guide a changé. Le précédent est malade et ne peut pas venir. Nous trouvons le nouveau bien jeune. Mais il paraît qu'il connait le coin et qu'il a de l'expérience. OK, on verra bien.

5 septembre 2006

AU FIL DES JOURS - du Tso Kar au Tso Moriri

Note : le nom d'un lac est précédé de "Tso", celui d'un col suivi de La

J1 - 18 juillet - Leh => Nuruchan
Départ 6h30.
Le cook a l'air sympa.
Leh => Tso Kar, un peu avant Riyul(4560). En route pour 180 km, 5h00 de voiture, passage du Taglang La (5359), 2ème plus haut col goudronné du monde.

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Taglang La(les vélos ne sont pas à nous)

Arrivée au Tso Kar(4560).

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Il y a foule! Au moins 3 ou 4 autres groupes. Il fait beau et chaud.
Les chevaux ne sont pas au rendez vous. Le taxi part à leur recherche, ils arrivent 2h00 après.
Chargement des chevaux et en route pour rejoindre Nuruchan(4650), 1er campement.

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Nuruchan*

C'est grand, sans végétation, quasiment plat. Où est l'Himalaya ?
Le pâturage est vide, pas de troupeau.
Un peu mal au crâne.
Discussion animée sur l'itinéraire du lendemain. Nos accompagnateurs ne sont pas très chauds pour faire deux cols dans la journée. Nous maintenons.
Nous ne sommes pas seuls au campement, les  autres groupes se sont installés, mais assez loin.
Dénivellée 100 m / distance 5 km / temps 2h00.

J2 - 19 juillet - Nurruchan => Gyama Barma
La nuit a été bonne. Il fait beau et frais.
Thé du réveil servi à la tente. Petit déjeuner au soleil.
Départ par la traversée du torrent obligatoire. Longue et douce montée solitaire vers le Harlam La(4930), aperçu notre premier couple de Kiangs(âne-cheval sauvage) avec un jeune.
Petite redescente et remontée un peu plus soutenue au Kyamayuri La(5431 - GPS 078672/3670660 )non indiqué sur la carte, plein Sud Est évident.

                                                 

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en montant au Harlam La - vue vers le Nord

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en montant au Harlam La - vue vers le Sud

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vue vers le Nord depuis le Kiamayuri La*
(au fond le Tso Kar)

Redescente à Gyamabarma(5210). Mal au crâne, un peu nauséeux mais ça va.
Deux autres groupes de 2 personnes ont fait la traversée.
Une seule tente de bergers, un peu de fumée s'en échappe mais pas de troupeau.

Dénivellée 800 m / distance 23 km / 7h00.

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Gyamabarma

J3 - 20 juillet - Gyama barma => Korzok Phu
Dure journée. Pas de jambes, mal aux crâne, nausées pour Daniel. Martine ? Ca va.
2 cols : Kotse La(5380) et Yalung Nyau La(5480), avec une traversée de torrent à Gyama.
Long, très long. La montée au 2ème col n'en finit pas. La descente sur Korzong(4620) non plus.

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Depuis le Kotse La, au fond Gyama et le Yalung Nyau La

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Yalung Nyau La, au fond  Korzok Phu et le Tsomoriri*

Il a plu. Des gouttes.
Nous apercevons quelques randonneurs basés à Korzok.
Le guide nous fait un thé au gingembre. Bon remède, les nausées et les maux de tête s'estompent.
Là, le pâturage est full. Beaucoup de tentes de bergers. Nous sommes sollicités pour quelques médicaments. Le guide nous conseille de ne rien laisser traîner autour de la tente.
Gros troupeaux, qui pataugent(entre autres) allègrement dans le torrent dont l'eau sert à faire la cuisine !

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Korzok Phu et les Mentok

                           Versants Ouest : Chamser         Lungser

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Korzok Phu*

Plan pour le lendemain : monter le plus haut possible vers le Mentok II et installer le camp. 5600, promet le guide.
Dénivelée +510 m;- 800 m / distance 23 km / 6h30

J4 - Korzok Phu => Camp de Base Mentok II
La forme revient avec une nuit passée à 4600.
Nous montons jusque sur la moraine, vers 5550.

                                                          Shukule      Chamser Kangri       Lungser Kangri

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Le Tsomoriri*

Nous perdons le guide qui disparaît derrière un repli de terrain. 1h00 plus tard, nous apercevons les chevaux bien plus bas et redescendons vers eux. Le guide nous dit qu'ils ne monteront pas plus haut. Sa promesse d'un camp à 5600 tombe à l'eau. Arrêt au bord d'un torrent sur un bon pâturage où nous établissons le camp(5372 - GPS 0800304/3646528).

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alt. 5372 m - sous le mentok II

Nous décidons de tenter le sommet en une étape. Notre reconnaissance nous a permis de voir qu'il ne faut pas suivre le torrent, le cheminement dans la moraine ne paraissant pas évident, mais partir un peu en traversée dans des rochers jaunes plus stables(sur la photo, vers l'arête à l'aplomb du bord gauche de la tente) . Le guide est OK.
Dénivelée +900 m;- 250 m

J5 - Camp de Base Mentok II => col Sud du Mentok II => Bord du lac Tso Moriri

Bonne et courte nuit. Il fait beau et doux.L'altitude devant être supérieure à 6000, nous nous habillons quand même chaudement.
La facette de neige sous le col est plein Est, départ à 3h00. Malgré mes récriminations, le guide s'entête à nous entraîner dans la moraine de gros blocs. Pénible.
Nous arrivons au pied de la face au lever du jour.

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la voie normale (face Est) et la face Nord du mentok II*

En fait, il n'y a que 5 à 10 cm de vieille neige mal transformée, dessous c'est de la glace granuleuse. Le tout est parcouru par des rigoles de fonte parallèles à la pente qui rendent la marche inconfortable. La pente n'est pas très raide, 40° au plus, par contre il fait très chaud et arrivés au col, nous décidons de redescendre.

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la voie normale

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Le Tso Moriri et la chaîne Chamser-Lungser*

Après du repos et un bon repas nous descendons sur Korzok, droit dans la pente, par un petit talweg à sec(trace de sentier) qui nous amène très près du village.(Sur la carte, c'est le tracé du torrent qui aboutit au torrent principal juste audessus du nombre 46 de l'altitude 4630 m sous KorzoK).
Nous passons Korzok et installons le camp pas très loin d'une grosse maison carrée, à 100 m du bord du lac. De l'autre côté du mur de pierres il y a une pompe à eau potable.

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Le temps est en train de changer, nous finissons l'installation des tentes sous la pluie.
Dénivelée +680 m; -1550m

J6 - 23 juillet - Korzok - journée de repos
Il ne fait pas très beau. Nous balladons un peu, la vue sur l'enfilade du Tso Moriri est quand même superbe quand le soleil daigne faire son apparition. Nous visitons Korzok, ses épiceries et son temple. Pas beaucoup de touristes. Nous essayons d'imaginer comment ça peut être l'hiver. Nous ne nous voyons pas y vivre.

                                                                                  

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Korzok

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le Mentok II vu de Korzok

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Korzok et le Tso Moriri

Le soir ballade au bord du lac.

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*

Le temps est menaçant.

Demain nous attaquons la 2ème partie qui nous conduira à l'est du Chamser sur les hauts plateaux des Kiun tso.

    

                                                          

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5 septembre 2006

AU FIL DES JOURS - du Tso Moriri à Sumdo

J7 - 24 juillet - Korzok => Kyangdam
Il a plu une bonne partie de la nuit.
6h00 : il pleut.
6h15 : il ne pleut plus. Petit déjeuner.
7h00 : pliage des tentes.....il pleut très fort. Vite, tout sous la tente.
7h45 : il ne pleut plus, on s'y remet.
8h15 : départ pour le bout du lac.
Long cheminement qui semble sans fin, fait de montées et descentes.
Au dessus de nous le temps est couvert, les sommets sont chapeautés. Le lac est plat, sans une ride, gris. Au Nord,derrière nous, un beau nuage noir surplombe Korzok et un voile laiteux laisse penser qu'il doit y tomber des cordes.

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Au Sud, le Spiti est dans la crasse.

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au loin le Spiti*

Nous ne rencontrons personne. Notre équipe est devant nous, à 10 ou 15 minutes.
Heureusement, quelques oiseaux passent : pigeons, mouettes(je n'entends pourtant pas la mer), oies, canards, moineaux.
Puis profitant d'un rayon de soleil, nous faisons baignade, pour moi, et trempette, pour Martine, dans le lac. Frais, pas trop. Mais ça fait un bien fou.
Arrivée à kyangdam(4550) vers 14h30. Ca ne rigole plus, le vent est violent, la tente a des envies de voyage mais on y arrive.

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au loin, à droite des tentes,  le Chamser*

L'endroit, désert ce jour là, n'est pas très propre. Il est beaucoup fréquenté par l'armée et les réfugiés thibetains.
Le cook se fend d'un superbe beignet pour le thé.

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Dénivellée +220 m; - 165 m / distance 21 km / 6h20

J8 - 25 juillet - Kyangdam =>Uli
Il a plu très très fort toute la nuit(Je n'étais pas tranquille d'être si près du torrent. En fait, vu la configuration du lieu, il y a très peu de chance d'être victime d'un débordement). La pluie s'arrête au lever du jour.
Départ vers 8h00. Attention, la carte Olizane est fausse.L'itinéraire indiqué vers Dungri mène à des bras morts du lac infranchissables(voir googleearth). L'endroit est tellement plat qu'on croit voir loin et en fait une petite bosse de 1 mètre peut empêcher de voir la difficulté suivante.

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plaine Sud Tso Moriri*

Nous avons erré pendant 1h30, notre guide ayant omis de nous signaler la chose alors qu'il était au courant. Bref, pour traverser, au départ de Kyangdam, c'est plein Sud Est(traversée du torrent au point GPS 0815389/3630256). Il faut viser le mur de pierres le plus à droite que l'on voit de très loin. Ensuite, le col est facile, un bon sentier y mène, soutenu sur la fin(4990 - GPS 0817847/3631769).

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Devant nous, de beaux sommets saupoudrés de neige. J'essaye d'évaluer l'altitude et la quantité de neige car je pense au passage du Sumdo la qui nous attend pour dans quelques jours.

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Kiangs et Lungser*

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Kiangs*

Longue descente sur Uli accompagnés par des kiangs qui doivent se demander ce que nous faisons là. Nous descendons tout droit dans d'immenses vallonements. Ca à de la gueule, avec au loin le ciel d'un noir d'encre alors que nous sommes au soleil. Mais ne croyez pas au beau temps, il y a juste un gros trou dans les nuages au dessus de notre tête.

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A Uli(4600 env.), beau pâturage, mais complètement désert. Pas un Yack. Nous installons le camp un peu plus à l'aval que le Uli de la carte. Quelques maisons, beaucoup d'emplacement de tentes de bergers.

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emplacement d'une tente de bergers
(sans la tente !)

Le temps ne s'arrange pas vraiement.

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A chaque fois que les sommets se découvrent ils sont un peu plus blancs. Ca n'arrange pas nos affaires.
Quelques animaux nous rendent visite : des oies, des huppes faciées, des lagopèdes locaux(corps gris, tête orangée), 3 chevaux, apparus à Kyangdam nous ont suivi jusqu'ici.
Dénivellée +510 m; - 405 m / distance 24 km / 6h00

J9 - 26 juillet - Uli => Uli
Réveil 6h00, petit déjeuner 6h30, nous plions la tente. Tiens ! où sont les chevaux ? Le horseman, parti vers le fond du vallon revient bredouille. Nous passerons les détails d'une journée maussade, perdue à attendre que l'on retrouve les chevaux. Le guide part dans une direction, le horseman dans une autre, le cook le suit une demi heure plus tard et, miraculeusement, tout le monde revient en même temps du même endroit en poussant les chevaux. Il est 13h00, trop tard pour attaquer l'étape suivante, surtout qu'ils n'ont pas encore démonter leur tente.

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entre deux averses, en attendant les chevaux

Le moral est en berne.
Je râle pour ce jour perdu qui était notre réserve pour palier le mauvais temps. J'engueule le horseman qui laisse les chevaux sans entraves divaguer à nouveau. Il finit par se bouger.
Le soir, pour couronner le tout, le guide nous annonce que leur contrat n'est que de 15 jours, pas 16. Il ne faut donc pas envisager 2 jours pour le Chamser.
Je râle encore, et dit que nous fairons le programme, et qu'ils se débrouilleront avec l'agence à notre retour.

J10 - 27 juillet - Uli => Shukulé
Il fait un temps moyen. Difficile d'avancer sereinement avec la discussion d'hier. Si nous faisons le Chamser en 2 jours, nous n'avons plus de jour de réserve, et ça, c'est très embêtant. Le faire sur un jour est un peu utopique : 5000 => 6600 en une fois ! Bigre, avec un décalage de 3500m vers le bas, ce n'est pas un problème, mais là je n'y crois pas trop !
Bref, nous montons vers le Thyong la. C'est plat, plein de cailloux, la trace n'est pas très bonne. Mais nous trouvons un passage plus court, un petit vallon avant celui indiqué sur la carte et nous sortons un col sympa  situé à mi-chemin entre le Thyong la de la carte et le point coté 5390(5278 - GPS 0830298/3643651).

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La sortie au col se fait sous la neige.

On débouche sur le plateau des Kiun tso. Il y a du monde. Des tentes de bergers et des bergers, quelques 4x4 pour les ravitailler et des troupeaux de Yacks. Beaucoup.
C'est grand, c'est plat. nous traversons à flanc, en suivant la cote 5100 environ.

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Où allons nous trouver de l'eau ? Dans le torrent. Le problème est le même qu'à Korzong Phu, l'eau est polluée par les troupeaux. On la fait bouillir pour la cuisine, nous y rajoutons des pastilles de micropur pour la boire. C'est un peu gonflé mais nous n'avons rien d'autre.
Le camp est installé(5082) près du gros torrent qui descend du Chamser, pas très loin de sa sortie de la gorge.
Le soir il pleut fort.
Dénivellée +800 m; - 335 m / distance 20 km / 7h00

J11 - 28 juillet - Shukulé
Il a bien plu cette nuit. Au lever du jour il ne fait pas beau, il pleut un peu.
Grasse mat. Nous nous levons vers 7h30. Compte tenu de la météo, nous ne nous engageons pas pour faire un camp d'altitude. Et nous voulons garder notre jour de rabe pour passer le Sumdo La. Nous fairons juste une reconnaissance. Nous prenons quand même piolet et crampons.
A 8h30, départ vers le Chamser. Le plafond est très bas, on ne voit pas comment sont les vallons. Dans l'embouchure de la gorge nous prenons le vallon de droite. De petits torrents d'eau claire nous permettent de changer notre eau et de boire plus sereinement.

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Le temps ne s'arrange pas. Mais comme le vallon est facile, qu'il y a peu de chance de s'égarer, nous  continuons.

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Passage sous l'énorme face Sud du Shukulé, un grand triangle de cailloux à 30° moyen, sans faiblesses sur 800 m de haut si j'en crois la carte.

Nous atteignons le glacier et montons jusqu'à un large col peu marqué qui donne accés au plateau sommital. C'est comme au MentoK. 5 à 10 cm de neige et glace granuleuse dessous. Ce n'est pas raide du tout. Le guide traîne. Il n'a rien pris à manger, pensant que nous rentrerions vite. Nous lui donnons des barres.
Au col, le sommet du Lungser nous tend les bras. Martine dit "On continue ?". Las, les nuages sont là, le plateau est grand, et là on peut se pommer. Et quand je dis : "Il est 14h30, il fait un temps dégueulasse, on est à 6000, il reste 6 km et 600 m de dénivelée pour le sommet et après il restera 15 km et 1500 m de descente !", elle conclue raisonablement que finalement ça ira comme ça pour aujourd'hui.

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au bout du plateau, le Lungser Kangri*

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alt. 6000. A droite la face sud du Shukulé

Au dessus d'un lac jaune, un vallon s'enfile. C'est plus raide, caillouteux et ça doit mener à un col avec un passage certainement possible vers l'Ouest et le Nord du Lac Tsomoriri.
Nous redescendons  sous un ciel menaçant.
Dénivellée +870 m; - 870 m / distance 18 km / 8h30

J12 - 29 juillet - Shukulé => Nima
Ila neigé hier soir, de gros flocons bien lourds. Il a plu beaucoup cette nuit. La tente a pris l'eau. Ce matin le ciel est chargé, la neige assez basse(5500 - 5600).
Nous partons pour une longue traversée pour rejoindre Nima. Entre 2 nuages nous apercevons la face Nord du Shukulé, grand triangle de neige plus alpin que le Chamser.

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le versant Est du Shukulé

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enfilades de versants Nord : le plus blanc est le Shukulé

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Larma La : tout au fond, Nima

L'itinéraire n'est pas très simple. Il faut suivre la piste 4x4 et la quitter dans une épingle(petit cairn) pour rejoindre un gros torrent issu du Shukulé, délicat à traverser, où on la retrouve. Ce vallon est complètement instable, de gros blocs surplombent la route. Nous ne traînons pas.

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A la sortie du défilé, il faut quitter la route pour traverser à niveau des talwegs qui conduisent directement à Nima sans faire le tour indiqué sur la carte(pour info nous sommes passés au point GPS 0829969/3665957, alt 4755).

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l'itinéraire de la carte doit faire le tour du triangle beigepour revenir à gauche. Ca rallonge.

A Nima(4540), 14h00, personne. Soleil. Nous faisons tout sécher.

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Nous apercevons l'arête Est du Chalung(6500) qui nous met des fourmis dans les jambes. S'il pouvait faire beau et qu'on fasse au moins celui la.
A 17h00 il pleut, très fort, la haut, le col blanchit.
Dénivellée +240 m; - 715 m / distance 19 km / 6h00

J13 - 30 juillet - Nima => Sumdo La
Il a encore plu dans la nuit. Temps nuageux. De la pluie et de la neige vers 11h00, comme d'habitude.
Un peu de plat au départ puis la montée devient régulière. On ne parle plus de distance, mais de dénivellée et ça, nous préférons. L'itinéraire est évident. La trace est bonne jusque sous le col.

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Les derniers 100 m se font dans un pierrier fin peu stable. Les chevaux en bavent, nous profitons de leur trace qui a un peu stabilisé les graviers. Au col(5780), il fait presque beau. L'arête du Chalung est sympa et nous fait envie. La face nord est plus raide, avec quelques crevasses et séracs(pas très gros). Nous installons le camp; le horseman descend les chevaux sur un pâturage côté Sumdo 300 m plus bas.
Le temps se dégrade à nouveau. D'énormes nuages sombres nous inquiètent. Si tout ce qu'ils contiennent nous tombe dessus dans la nuit, on ne va pas rigoler.

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le Sumdo La et la face Nord du Chalung

Dénivellée +1140 m / 5h30

J14 - 31 juillet - Sumdo La => Sumdo Gongma
Reveil à 3h00. La tente est à peine givrée. Il fait nuit noire. Le ciel est nuageux, pas une étoile. Nous partons pour l'arête Est en traversant le col et rejoignons la neige. Il fait tellement noir que, sans frontale, on distingue à peine la neige des rochers. Nous commençons à gravir la pente et sortons sur l'arête. Puis le vent se lève et il se met à neiger. Nous décidons de faire demi tour.
Au lever du jour, le temps est bouché, on voit à peine le sommet, seulement la moitié de l'arête. Il a neigé.

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Nous plions le camp et entamons notre dernière descente pour rejoindre le village sous Sumdo Gongma(4550). Champs de blé vert tendre qui contraste avec la caillasse rousse de ces derniers jours.

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Le village est petit, une école, pas de commerces qui sont un peu plus bas dans la vallée, à Sumdo. Chacun vaque à ses occupations. Ecoliers, commerçants à cheval, résidents...
Le camp est installé sur de l'herbe épaisse entre la route et le torrent. Il y a une redevance à payer.
C'est le point de rendez vous avec le taxi qui arrivera le soir ou demain matin.
Dans la soirée il se met à pleuvoir.
Dénivellée -1185 m / 14 km / 3h15

J15 - 01 août - Sumdo => Leh (via Mahe)
Il a plu une grande partie de la nuit. Le soleil apparaît et il fait grand beau mais frais. Nous apercevons le col, il est bien blanc.
Nous faisons tout sécher et rangeons une dernière fois la tente.

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Finalement, nous avons été chanceux, il n'a beaucoup plu que la nuit. De quoi nous plaignons nous ?
Le taxi arrive vers 11h00.

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Nous sommes au quinzième jour, il n' ya plus rien à manger.
Nous avons marché 186 km et monté et desendu 6800 m de dénivellée.
Les bagages sont chargés et c'est parti.

La route le long de l'Indus est impressionante. A gauche, proximité du fleuve à gros remous, à droite parois rocheuses d'une stabilité plus que douteuse, passages de gué  à fort débit.

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la route longe les rochers

Après Upshi un glissement de terrain bloque les camions. Seuls les 4x4 passent en faisant un détour assez long en dehors de la route.
Après 6h00 de chaos et une crevaison, arrivée à Leh. Entiers.
Hôtel, douche réparatrice, bières et restau.

5 septembre 2006

AU FIL DES JOURS - le voyage retour

02 août -  Leh
Nous avons donc un jour d'avance sur l'avion.
Il a plu toute la nuit. Très fort. Les ruisseaux ont débordé innondant moultes boutiques et emportant quelques trottoirs. Il n'y a plus de courant.
L'agence nous apprend que la route empruntée hier est fermée. Nous finissons par penser que ce jour d'avance à la descente n'est pas si mal tombé.
Nous faisons le point avec l'agence sur ce qui a été et pas été(voir la partie "problèmes rencontrés").
Nous retrouvons Paulo grâce à Rimo Expéditions et passons un moment à lui transmettre quelques infos sur notre périple. Agréable moment.
Nous terminons de visiter Leh. Il y a beaucoup plus de touristes qu'il y a 15 jours.

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Leh palace

    

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boulanger dans le quartier musulman

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  marché sur le trottoir

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superbe marché aux légumes, ouvert tard le soir

03 août - Leh
Il a encore beaucoup plu. Finalement, notre vol sera annulé et reporté au lendemain à cause des nuages.

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Shanti Stupa

04 août - Leh => Delhi
La météo n'est pas terrible. Nous obtenons des places dans le 2ème avion(nous étions prévus dans un vol supplémentaire en fin de matinée) grâce à l'intervention de l'agence de treck.
A Delhi, pas de problème. Taxi, hôtel. Nous faisons un tour de New delhi.
Avec tout ça, nous n'avons pas le temps d'aller à Agra voir le Taj Mahal. Mais pas de regrets, c'est fermé le vendredi et........nous sommes vendredi.

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Birla Mandir

05 / 06 août - Delhi => Paris(via Bombay)
Le matin, visite de Red Fort, et petit tour dans Old Delhi.

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dans Red Fort   

                              

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détail de pilier

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Safdarjang's tomb

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Old delhi

En fin d'après midi c'est reparti, en route pour le vol retour.

06 août Paris => Lyon
Avec 2h00 de retard à Roissy.
Retour à la maison.

Lundi 07 août : BOULOT.

5 septembre 2006

INFOS PRATIQUES

Avion : Nous avons fait nos réservations début mars.
le vol international : internet reste LA façon de comparer les prix. Comparez aussi la durée, le nombre d'escales. On a parfois des billets moins chers, mais en mettant le double de temps. A méditer.
Pour nous ça a été Delta Airlines qui a été le meilleur rapport prix-durée-dates.
le vol intérieur : si possible, préférer JetAirways à Indian Airlines où les militaires peuvent plus facilement réquisitionner votre place au dernier moment.
Réserver vos places dans le premier avion du matin, à l'aller comme au retour, c'est celui qui à le plus de chance de partir. Ca veut dire qu'il faut réserver longtemps à l'avance. Nos places étaient réservées début mars.
A Leh, arriver à l'aéroport plus tôt que d'habitude.

La durée : Il faut de la marge, de la marge et encore de la marge. Un orage, une route coupée, sont imprévisibles et les délais de remise en état sont inconnus. On vous dit 2h00, ce peut être 2 jours, on vous dit demain et 2h00 plus tard c'est réglé. les gens sont très courageux, mais ils font avec les moyens qu'ils ont.
Sur un treck comme le nôtre, pas beaucoup de raccourcis possibles. Si on veut faire le projet, il faut s'y tenir. Si on ne le tient pas, il faut avoir envisagé quelques solutions de rechange de façon à ce qu'il reste attractif.

Agence de treck : Vu de France, c'est le point délicat car on ne peut pas vérifier et une fois sur place il est trop tard. Pour un treck comme le nôtre, hors des sentiers battus, il faut choisir une agence qui a l'habitude des expés. Lui dire exactement les objectifs, le programme.
J'en ai consulté une dizaine, les prix variaient du simple au double, avec des réponses farfelues malgré mon descriptif. J'ai choisi celle qui me paraissait la plus simple.
Nous avons fait travailler DREAMLADAKH. Bons contacts au téléphone. Quelques échos nous en disaient du bien. Oui, bien, mais peut faire beaucoup mieux.

Problèmes rencontrés : Mon impression est que cette agence est bonne sur les trecks connus, courus. Elle n'a pas su préparer ce que nous voulions et que j'avais décrit dans un programme au jour le jour. Nous le lui avons dit. Le "guide" était bien trop jeune, à mon avis incapable d'assurer l'imprévu, de travailler avec nous. manifestement il était inquiet de nous voir au dessus de 6000 sans autorisation. Il nous a sysématiquement mis des bâtons dans les roues tout au long du treck, particulièrement à l'approche des ascensions : omission d'indications, pas de discussion, revenant sur des points discutés et entérinés en changeant d'avis. Nous en avons discuté avec lui de nombreuses fois durant ces 15 jours, sans obtenir de changement de sa part. Les raconter ici serait trop long, mais il nous a fait une "vacherie" par jour.
Choisir l'agence sur place est difficile. Pour un treck reculé, il faut qu'elle aie le temps de s'oragniser. Les communications ne sont pas faciles dans ce pays.
Je suis d'accord avec Paulo. Cette région se prête bien à un séjour en autonomie, en ralliant Korzok directement et en prenant un horseman local pour l'approche finale. Mais il faut prévoir une bonne semaine à Leh pour les courses et le taxi car il y a du monde et si on n'a pas de chance on aura peut être du mal à trouver.

L'acclimatation : Prévoir au moins 3 jours. On se croit bien à Leh, mais le treck démarre et ne redescend plus en dessous de 4600, avec une nuit à 5200 le jour 2. Je vous assure que ça secoue. L'acclimatation à Leh ? 1/ pas de bière - 2/ du repos - 3/ des petites marches tranquilles, le 2ème jour le Château en montant tranquillement, les temples, etc...Le 3ème jour, une ballade en taxi et une marche en altitude avec redescente à Leh. 4 ou 5 jours sont l'idéal. Un petit tour dans la vallée de la nubra doit être sympa. Mais il faut avoir le temps.
Ne pardons pas de vue qu'un problème de MAM à Gyama Barma(par exemple) peut être grave. Il faut être très prudent si on n'a pas l'expérience.

La carte :  Nous avons utilisé la carte Olizane "ladakh-Zanskar - SUD".
Les courbes de niveau sont un peu palotes.
Les tracés de sentiers approximatifs, et il manque des raccourcis qui figurent sur le guide. Notamment la montée au Kyamayuri La et la traversée sous le Tso Moriri qui est complètement fausse.
A noter que juste après le Tso Kar, les coordonnées GPS changent de zone. Pour avoir une lecture directe GPS - carte - GPS, il faut faire une correction et passer en "grille UTM utilisateur".
J'ai entré les données suivantes :
origine longitude : E 075° 00
échelle : 1
erreur longitude : +499884 m
erreur latitude : -1473 m
Après vérification sur place, ça a donné de bons, voir très bons résultats.

La santé : A Leh, pas trop de risques. Nous avons quand même évité tout ce qui est salade, fruits non pelés ou crus. Bu que de l'eau en bouteille ou du thé.
En treck, les pâturages, fortement pollués par les excréments des animaux des troupeaux, sont les lieux de campement. Nourriture pour les chevaux oblige. Pour le cook, "no problem" on fait bouillir. Oui, mais à 4600 ou 5200 l'eau ne bout pas à 100°C. Et son filtre en plastique à 5 roupies ne filtre rien à part les brins d'herbe.  Donc ce n'est pas terrible. Ne pas oublier aussi que les torrents grossissent brusquement entre 14 et 15h00, conséquence de l'echauffement solaire. L'eau à peu près claire devient boueuse et totalement imbuvable. Prévoir un filtre à eau. Demander conseil à un  médecin sur ce qu'il faut prévoir et l'imposer à l'équipe cuisine. Nous sommes passés au travers des problèmes, mais ce n'est pas une référence, juste peut être un coup de chance ?

Les hôtels et les restos : Leh est largement pourvu. Prudent, nous avions réservé un classe A(petite équivalence à 2* ?). Je pense que l'on peut trouver de très bonnes guest house. Il y en a plein mais il y a aussi beaucoup de monde. il faut chercher et avoir un peu de chance.Au niveau resto, on mange très bien pour pas trop cher. Entrée+poulet tandoori+bières pour 2 entre 8 et 10 euros. bien sûr, il ya bien moins cher. Question de goût.

A noter que le courant électrique est distribué avec parcimonie. Il ne faut pas grand chose pour qu'il soit coupé. Quand on vous propose une chambre, demandez où est le groupe électrogène(tout le monde en a un) et choisissez en une à l'opposé.

L'isolement : En cas d'incident, si c'est grave et sauf téléphone satellite, le déclenchement des premiers secours est à 2 jours de cheval au moins. Si ce n'est pas trop grave, rejoindre un point d'évacuation mécanisé sera aussi à 2 jours de cheval.

Ascensions : du côté des Mentok, voir le site de Paulo(http://www.paulo-grobel.com/05_expes/Fiches_PDF/FT_cr_tso_moriri_2006.htm). De nombreuses ascensions sont possibles, pas très dures. Quelques couloirs raides et encaissés doivent être faisables, mais peut être un peu plus tôt en saison car le rocher ne semble pas terrible et ça doit parpiner(surtout en face Nord Est où nous avons eu très chaud). Quelques belles faces nord
                   du côté du Chamser : malheureusement, le mauvais temps et nos problèmes avec le guide nous ont empêché de bien voir. Mais il y a plein de choses à faire en rayonnant à partir de Shukulé.
Il y a de quoi occuper du monde pendant 15 jours sans problème.

Le treck : Là, c'est mitigé. C'est beau, OK; c'est immense, OK ; il n' y a personne, OK ; mais 15 jours de ça c'est un peu trop pour nous. Il nous a manqué des sommets, de belles faces glaciaires à contempler. Par contre ceux qui aiment les longues marches sans trop de grimpettes, les grands espaces vides et pas la foule, seront comblés par cet itinéraire. Ca à quand même une sacrée gueule.

Les gens : La communication est difficile. Ce sont des nomades. Nous aurions aimé que notre guide nous aide au contact.
Nous avons croisé plus de Kiangs que de bergers.

Coût :Pour 2 personnes, tout compris, en € :
Avion : 2067+515=2582 €
Agence de treck :  1660 €   (20 jours incluant tous les hotels BB classe A, le treck complet, trajets taxi, nouriture et logistique, les transferts aéroports, le taxi des jours de visite des monastères, cela représente 40 €/jour/pers, 3 agences tournaient autour de ce montant)
Divers : 570 € pour les souvenirs, les pourboires, les restos, les douceurs...etc
parking à lyon 60 €
Soit un total de 4872 € pour 2 pour 24 jours de voyage.

5 septembre 2006

CONCLUSION

Après avoir digéré les ascensions ratées, le mauvais temps, les attitudes du guide, il reste un beau souvenir.
Nous regrettons de ne pas avoir fait de sommets. Ca vaudrait le coup d'y retourner en espérant avoir une meilleure météo et profiter de cette haute altitude à accès relativement facile qui nous tend les bras.

Voilà.

Les infos pratiques sont peut être à compléter, mais il y a tant à dire.
Si vous avez des questions, nhésitez pas : un petit mel et j'essaierai d'y répondre.

5 septembre 2006

CHILI : Atacama et Ojos de salado

Pour un autre style de dépaysement, allez voir http://atacamaetojos1.over-blog.com

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LADAKH - Tso Kar et Tso Moriri
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